Dans le livre « Parlons Bambara » de Ismaël Maïga, on parle des « participes du verbe ».
Pour le passé, on utiliserait le « -len » (an kulelen – lorsque nous avons crié).
Je n’ai aucune idée comment bien l’utiliser, et j’ai même des doutes si les gens l’utilisent en Dioula? Est-ce spécifiquement quelque chose du Mali ?
Le livre de Maïga n’est pas toujours super clair je trouve. Et surtout l’exemple et la glose qu’il donne pour le suffixe -len.
Le suffixe -len, selon moi, est le participe “résultatif”, mais on peut dire “passé” si on veut parce que c’est un peu comme le participe passé du français.
En général, un participe est une forme d’un verbe qui le transforme en quelque chose proche d’un adjectif.
Le suffixe du participe résultatif -len donc s’attache à un verbe et lui donne un sens de quelque chose qui s’est passé. Prenons ka sigi (asseoir) par exemple:
N ye Adama sigilen ye
“J’ai vu Adama assis”
(C’est-à-dire, “Adama était assis et j’ai vu”)
On peut appliquer la forme participe du verbe au sujet aussi:
N sigilen ye Adama ye
“Moi assis ai vu Adama”
(C’est-à-dire, “J’etais assis et j’ai vu Adama”)
Quand j’ai lu qu’il s’agit du -nin en Dioula, j’ai fait un grand “Aaaaah!”
Surtout dans le sens “a (sigi) nin lo”, on l’entend tout le temps et je l’utilisait sans comprendre le règle.
Mais donc, si tu me permets de testez quelques exemples, peux-tu me dire si ça marche aussi ici?
Ne ye den kasinin wele (j’ai appelé l’enfant qui pleurait)?
A ye muso bennin dɔ dɛmɛ (il a aidé une femme tombé)?
An kulenin ye den kunu (nous avons, en criant, réveillé l’enfant)?
Par contre, pour rester dans les principes de cette catégorie du Forum et en tant que professeur qui essaie de vivre de l’enseignement, je préfère éviter de faire des corrections sur des exemples hypothétiques ici.
Si tu veux aller plus loin et discuter de ces phrases ou d’autres questions en profondeur, on pourrait envisager une leçon ou une séance ensemble. Ce serait avec plaisir ! N’hésite pas à m’écrire.